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Algérie sous haute surveillance : Pourquoi Washington craint son rapprochement avec Moscou et Pékin?

L’Algérie, un enjeu géopolitique majeur

L’Algérie occupe une place centrale dans les stratégies internationales des grandes puissances. Pourquoi les États-Unis portent-ils un intérêt si prononcé à ce pays d’Afrique du Nord, surveillant de près ses relations avec la Chine et la Russie ? Aujourd’hui, nous allons analyser les raisons de cet engouement et décrypter les efforts américains pour contrer un rapprochement d’Alger avec Moscou et Pékin.

Un contexte géopolitique tendu

Depuis plusieurs années, l’Algérie renforce ses liens avec la Russie et la Chine. Sur le plan militaire, Moscou demeure le principal fournisseur d’armes d’Alger, avec des acquisitions notables comme les chasseurs Sukhoï Su-30 et les systèmes de défense aérienne S-400. Parallèlement, la Chine investit massivement dans les infrastructures, notamment la construction de la Grande Mosquée d’Alger et du port de Cherchell, stratégique pour la route maritime de la soie. Cette dynamique inquiète Washington, qui cherche à freiner l’expansion chinoise et à isoler la Russie sur la scène internationale.

Pourtant, les États-Unis ne considèrent plus l’Algérie comme un partenaire antiterroriste prioritaire, contrairement à l’époque de George W. Bush. Toutefois, la coopération militaire entre les deux nations demeure stratégique, notamment dans la lutte contre les groupes armés en Afrique, illustrée par les exercices conjoints menés au Sahel pour traquer les cellules terroristes.

Accusations et propagande : un jeu d’influence

Certains groupes aux États-Unis, au Maroc et en Israël accusent l’Algérie d’activités déstabilisatrices dans la région. Ces allégations, souvent infondées et relayées dans une logique de propagande, visent à affaiblir la position d’Alger sur la scène internationale. En 2022, le think-tank américain « Foundation for Defense of Democracies » avait publié un rapport pointant du doigt le soutien supposé de l’Algérie à des factions en Libye, accusations formellement rejetées par le gouvernement algérien.

Contrairement à des pays comme le Maroc, Israël ou les Émirats arabes unis, qui financent d’importantes campagnes de lobbying, l’Algérie n’investit pas dans l’influence aux États-Unis. En conséquence, lorsqu’une campagne de désinformation cible Alger, peu de voix occidentales s’élèvent pour la contester.

Un partenariat militaire et énergétique en évolution

Malgré ces tensions, l’Algérie et les États-Unis ont récemment signé un mémorandum d’entente sur la coopération militaire. Cet accord, conclu entre le général Michael Langley, commandant de l’Africom, et l’état-major algérien, vise à maintenir une coordination minimale dans la lutte contre les groupes armés, notamment au Sahel. Si l’Algérie reste méfiante vis-à-vis des interventions américaines, elle reconnaît l’apport stratégique de Washington en matière de renseignement et de technologie.

L’énergie est un autre axe d’intérêt majeur pour les États-Unis. En janvier 2025, l’Algérie a signé un accord avec le géant pétrolier américain Chevron pour évaluer le potentiel offshore en hydrocarbures en Méditerranée. Une étape clé qui marque l’entrée de Washington sur un marché jusqu’ici dominé par les européens, notamment l’Italie avec ENI et la France avec Total. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de tensions énergétiques mondiales et de dépendance européenne aux ressources algériennes.

Une diversification des alliances économiques

Face à ces enjeux, l’Algérie cherche à diversifier ses partenariats économiques. Elle souhaite attirer des investissements étrangers pour moderniser son secteur des hydrocarbures, mais aussi développer d’autres industries comme l’agriculture, les énergies renouvelables et le numérique. Par exemple, le gouvernement a signé des accords avec l’Allemagne pour la production d’hydrogène vert et avec la Turquie pour la construction d’usines textiles.

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a récemment rencontré son homologue américain, Marco Rubio, pour discuter de coopération économique et de dossiers stratégiques comme le Moyen-Orient.

Quel avenir pour les relations Algérie-États-Unis ?

L’Algérie se rapprochera-t-elle durablement des États-Unis ? Si des intérêts stratégiques communs existent, la méfiance demeure, notamment du côté algérien. Forte de sa position géostratégique, de ses ressources naturelles et de sa puissance militaire, l’Algérie reste un acteur incontournable en Afrique du Nord. Washington, de son côté, veut éviter qu’Alger ne s’aligne trop sur Moscou et Pékin tout en maintenant une relation de coopération dans les domaines militaire et énergétique.

Alors, jusqu’à quel point l’Algérie saura-t-elle tirer parti de cet équilibre fragile pour servir ses propres intérêts ? Qu’en pensez-vous ? Est-ce une opportunité pour Alger ou un risque ? Partagez vos avis en commentaire !

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Son histoire d'amour pour la technologie a commencé tout jeune et a été renforcée par plusieurs formations universitaires. Il écrit sur les dernières tendances technologiques et il est également un travailleur social actif. Atlasweb.net

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