La Tunisie trahit le Maroc sous la botte algérienne : scandale à la CAF ?

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Le 12 mars 2025, un événement a secoué le monde du football africain : lors d’un scrutin au sein de la Confédération Africaine de Football (CAF), Fouzi Lekjaa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football, a obtenu 49 voix sur 53 pour un poste influent, mais trois pays, dont la Tunisie et l’Algérie, se sont démarqués en ne lui accordant pas leur soutien. Ce vote, loin d’être anodin, soulève des questions sur les dynamiques politiques et les alliances régionales au Maghreb, révélant des tensions sous-jacentes entre ces nations voisines.

Un scrutin révélateur

Le vote en question, bien que centré sur une figure du football marocain, semble dépasser le simple cadre sportif. Fouzi Lekjaa, proche du pouvoir à Rabat, incarne une ambition marocaine de consolider son influence au sein des instances africaines. Avec 49 voix, son succès est indéniable, mais l’abstention ou l’opposition de la Tunisie, de l’Algérie attire l’attention. Historiquement, la Tunisie a souvent maintenu une position de neutralité dans les rivalités maghrébines, cherchant à éviter les confrontations directes avec ses voisins. Alors, pourquoi ce revirement apparent contre le Maroc, et pourquoi un alignement avec l’Algérie ?

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Une décision aux racines géopolitiques

L’explication la plus plausible réside dans les relations complexes entre les trois pays. Depuis des décennies, l’Algérie et le Maroc sont en désaccord sur des dossiers majeurs, notamment la question du Sahara occidental. L’Algérie soutient le Front Polisario et la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), tandis que le Maroc revendique ce territoire comme partie intégrante de son royaume. Ce différend a fracturé les relations diplomatiques, culminant avec la rupture des liens entre Alger et Rabat en 2021. Dans ce contexte, le vote de la Tunisie peut être interprété comme un signal politique, un choix de s’aligner sur l’Algérie au lieu de soutenir un candidat marocain perçu comme un prolongement de la politique de Rabat.

Mais pourquoi la Tunisie, traditionnellement plus mesurée, adopterait-elle une telle posture ? Plusieurs facteurs pourraient l’expliquer. D’abord, les relations économiques et énergétiques entre Tunis et Alger sont cruciales : la Tunisie dépend fortement du gaz algérien, un levier que l’Algérie pourrait utiliser pour influencer ses voisins. Ensuite, des tensions récentes entre la Tunisie et le Maroc, notamment autour de la visite controversée du chef du Polisario, Brahim Ghali, à Tunis en 2022, ont déjà fragilisé leurs rapports. Cet épisode avait provoqué une crise diplomatique, le Maroc y voyant une provocation.

Un écho sud-africain ?

Certains observateurs comparent cette décision tunisienne à celle de l’Afrique du Sud, un autre pays qui, dans des contextes internationaux, a parfois pris des positions alignées sur des blocs opposés au Maroc, notamment en soutenant le Polisario. Comme l’Afrique du Sud, la Tunisie pourrait avoir agi par calcul stratégique, privilégiant des alliances régionales ou idéologiques sur une solidarité maghrébine déjà fragile. Cependant, contrairement à l’Afrique du Sud, dont l’opposition au Maroc est plus idéologiquement marquée, le choix tunisien semble davantage pragmatique, dicté par des pressions ou des intérêts immédiats.

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Une fracture maghrébine persistante

Ce scrutin à la CAF, bien que symbolique, met en lumière la difficulté à maintenir une unité maghrébine face aux rivalités historiques et aux intérêts divergents. La Tunisie, en tournant le dos au Maroc pour s’aligner sur l’Algérie, ne fait pas qu’exprimer un choix sportif : elle reflète un positionnement plus large dans un échiquier régional tendu. À l’heure où le Maroc renforce son influence en Afrique via des initiatives économiques et diplomatiques, cet épisode rappelle que ses voisins immédiats restent des acteurs imprévisibles, capables de faire pencher la balance.

En conclusion, le vote de la Tunisie contre Fouzi Lekjaa, en écho à celui de l’Algérie, n’est pas un simple désaccord footballistique. Il s’inscrit dans un contexte de luttes d’influence et de rivalités géopolitiques qui continuent de façonner le Maghreb. Reste à voir si cet événement restera un incident isolé ou s’il marquera un tournant durable dans les relations entre ces trois nations. Une chose est sûre : le football, une fois de plus, est devenu le miroir des tensions qui traversent le continent.

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