La France hausse le ton et menace de punir l’Algérie : un bras de fer explosif autour des expulsions

Tendance

Télévision & IPTV

- Advertisement -

La France ne plaisante plus. Face à une Algérie qui joue la carte de l’inflexibilité en bloquant le retour de ses ressortissants sous le coup d’une expulsion, Paris passe à l’offensive. Ce vendredi, le ministère de l’Intérieur français a transmis à Alger une liste de plusieurs centaines d’Algériens à renvoyer d’urgence, des « profils dangereux » selon Bruno Retailleau, le bulldog de la place Beauvau. Mais Alger, fidèle à sa posture souverainiste, pourrait bien répondre avec un refus cinglant. L’heure est à la confrontation.

Une liste qui fait trembler les relations franco-algériennes

Cette liste n’a rien d’anodin. Il ne s’agit pas d’un simple rappel à l’ordre, mais d’un véritable ultimatum. Paris exige des laissez-passer consulaires pour expulser ces individus considérés comme des menaces pour l’ordre public. Depuis des semaines, la France frappe à la porte d’Alger sans réponse. Résultat : une crise diplomatique d’une rare intensité, que certains qualifient de la plus grave depuis 1962.

- Advertisement -

Ce vendredi 14 mars, RTL révèle que la fameuse liste est officiellement sur la table. Un coup de poker signé Retailleau, qui prévient : si Alger persiste dans son mutisme, la riposte sera graduelle mais ferme. En clair, Paris ne se contentera pas de simples protestations diplomatiques. Déjà, début mars, une première mesure de rétorsion a été enclenchée avec la suppression d’une exemption de visas pour les diplomates algériens. Et ce n’est qu’un début.

Mulhouse : l’attentat qui a tout déclenché

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres ? L’attaque au couteau de Mulhouse fin février. L’auteur, un Algérien sous OQTF (obligation de quitter le territoire) depuis des années, a poignardé plusieurs personnes, faisant une victime. Un drame évitable ? La France l’avait expulsé 14 fois, mais Alger s’y est opposée 14 fois. François Bayrou, le Premier ministre, a explosé de colère, accusant l’Algérie de jouer avec la sécurité des Français. Depuis, la machine est lancée : ultimatum de six semaines, révision des accords de 1968, et maintenant cette fameuse liste d’expulsions.

La France veut frapper, mais l’Algérie campe sur ses positions

Fini le temps des supplications. Bayrou et Retailleau menacent de déchirer les accords de 1968, ces textes qui accordent un statut privilégié aux Algériens en France. Le message est limpide : « Prenez vos ressortissants ou on revoit tout ». En parallèle, Paris envisage un durcissement des conditions d’obtention de visas et un resserrement des flux migratoires.

- Advertisement -

Mais l’Algérie ne plie pas. Le 13 mars, en guise de défi, elle suspend ses services consulaires à Nice, Marseille et Montpellier, trois villes où les tensions sur les expulsions sont les plus vives. Un bras d’honneur assumé à la France, qui se retrouve avec des indésirables qu’elle ne peut pas expulser et une Algérie qui refuse d’ouvrir le dialogue.

De son côté, Alger contre-attaque sur le terrain diplomatique. Son ministère des Affaires étrangères dénonce un « chantage inacceptable » et accuse Paris d’organiser des expulsions sauvages. Et pour ne rien arranger, Alger réclame en échange la remise de plusieurs Algériens en exil, notamment d’anciens ministres et des figures du mouvement indépendantiste kabyle. La tension est à son comble.

Le Maroc, un facteur aggravant ?

Comme si ce clash ne suffisait pas, un nouvel élément vient envenimer la situation : le Maroc. Le 6 mars, Alger a convoqué l’ambassadeur français Stéphane Romatet pour protester contre un exercice militaire franco-marocain prévu en septembre 2025 à quelques kilomètres de la frontière algérienne. Une provocation pour Alger, qui voit d’un très mauvais œil l’amitié renforcée entre Paris et Rabat, notamment depuis que Macron a soutenu le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. Double peine pour l’Algérie, qui crie à la trahison et accuse la France de la marginaliser sur la scène internationale.

Vers une rupture totale ?

Ce bras de fer ne se limite pas à un simple désaccord diplomatique. Si la France décide de durcir le ton, les conséquences seront lourdes : impact sur l’approvisionnement en gaz algérien, frein aux échanges commerciaux déjà en baisse, tensions accrues sur la coopération antiterroriste… Et au-delà des gouvernements, ce sont les diasporas algérienne et française qui risquent de subir directement les répercussions de cette confrontation.

- Advertisement -

Macron, lui, tente de jouer l’équilibriste entre la fermeté de son gouvernement et la nécessité de maintenir un dialogue avec Alger. Mais face à la radicalisation des positions, la voie du compromis semble s’éloigner de jour en jour.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Derniers articles

Le Pegasus algérien : Pourquoi l’Algérie espionne-t-elle la France ?

Les récents scandales d’espionnage entre Paris et Alger posent une question cruciale : pourquoi l’Algérie cherche-t-elle à obtenir des...

Plus d'articles