La Tunisie trahit le Maroc : une crise diplomatique aggravée par des choix controversés

Tendance

Télévision & IPTV

- Advertisement -

La Tunisie et le Maroc, deux nations historiquement liées par des relations fraternelles au sein du Maghreb, traversent une crise diplomatique sans précédent, marquée par une série d’actions tunisiennes perçues comme des provocations par Rabat. Au cœur de cette tension figure la question du Sahara occidental, un dossier ultrasensible pour le Maroc, qui considère ce territoire comme partie intégrante de son royaume. La récente participation de la Tunisie à un exercice militaire organisé en Algérie du 21 au 27 mai 2025, aux côtés du Front Polisario – mouvement indépendantiste sahraoui soutenu par l’Algérie – a ravivé l’ire marocaine, exacerbée par le vide diplomatique symbolisé par l’absence d’un ambassadeur marocain à Tunis.

Cette nouvelle escalade s’inscrit dans un contexte déjà tendu. En août 2022, l’accueil par la Tunisie du chef du Polisario, Brahim Ghali, lors du sommet TICAD 8 à Tunis, avait provoqué une rupture majeure. Le Maroc, estimant cet acte comme une violation de sa souveraineté, avait rappelé son ambassadeur, tandis que la Tunisie répondait en rappelant le sien. Depuis, les relations n’ont cessé de se détériorer. Le siège vacant de l’ambassadeur marocain à Tunis, laissé vide après la nomination de Hassan Tarek comme Médiateur du Royaume en mars 2025, illustre le gel des relations bilatérales. Cette absence de représentation diplomatique complique toute tentative de dialogue, rendant chaque nouvel incident, comme l’exercice militaire de 2025, potentiellement explosif.

La participation tunisienne à cet exercice, organisé dans le cadre du Comité de Défense de la Région d’Afrique du Nord (NARC), est perçue par le Maroc comme un alignement avec l’Algérie, son rival régional et principal soutien du Polisario. Des sources marocaines, telles que le média le360.ma, dénoncent une « servilité » tunisienne envers Alger, tandis que des posts sur X qualifient cette décision de « complicité avec une milice terroriste ». L’Égypte, initialement impliquée, s’est retirée de l’exercice en raison de la présence du Polisario, soulignant le caractère controversé de cet événement. Ce choix tunisien rompt avec la neutralité historique de Tunis sur la question du Sahara occidental, provoquant une indignation croissante à Rabat.

- Advertisement -

Mais alors, pourquoi la Tunisie a-t-elle fait ce choix risqué ? Plusieurs raisons semblent expliquer cette posture.

D’abord, la pression algérienne : les relations entre Tunis et Alger se sont resserrées ces dernières années, avec un soutien économique et politique important de la part de l’Algérie. Participer à un exercice militaire à ses côtés, même avec le Polisario, peut être interprété comme un geste de loyauté envers ce partenaire stratégique. Ensuite, le contexte de crise interne en Tunisie joue un rôle : face à l’isolement international et à une situation économique critique, Tunis semble privilégier des alliances régionales solides pour garantir sécurité et approvisionnement énergétique. Enfin, il se peut que ce soit une erreur de calcul diplomatique, sous-estimant la portée symbolique de ce geste pour le Maroc.

Les conséquences de cette crise sont multiples. Sur le plan bilatéral, les échanges économiques et culturels entre la Tunisie et le Maroc, déjà fragilisés, risquent de pâtir davantage. Sur le plan régional, cette fracture entrave les perspectives d’intégration maghrébine, déjà minées par les tensions algéro-marocaines. Malgré des déclarations tunisiennes, comme celles du ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar en 2023, minimisant la crise et promettant un retour des ambassadeurs « avec le temps », aucun progrès tangible n’a été réalisé. La participation de la Tunisie à l’exercice de 2025 semble au contraire éloigner toute perspective de normalisation.

- Advertisement -

En conclusion, les choix récents de la Tunisie, perçus comme un soutien implicite au Polisario, ont profondément irrité le Maroc, aggravant une crise diplomatique déjà aiguë. Le vide du siège d’ambassadeur marocain à Tunis symbolise cette rupture et limite les opportunités de dialogue. Cette situation soulève des questions cruciales : la Tunisie peut-elle retrouver une position de neutralité pour apaiser le Maroc ? Quelles seront les répercussions à long terme sur l’unité maghrébine ? Seule une volonté politique forte de part et d’autre pourrait permettre de surmonter ce différend, mais pour l’heure, la colère marocaine domine le paysage diplomatique.


LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Derniers articles

Polisario : des menaces de mort contre touristes et investisseurs au Sahara marocain !

Dans une vidéo relayée le 1er mai sur YouTube, Mustapha Sidi Ali El Bachir, cadre influent du Polisario et autoproclamé...

Plus d'articles