Égypte-Maroc : l’union qui fait peur à l’Algérie ?

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es relations entre l’Égypte et le Maroc sont marquées par une coopération stratégique croissante, avec des efforts récents pour renforcer les échanges économiques et commerciaux, comme en témoigne le Forum égypto-marocain de l’investissement et du commerce (3-5 mai 2025). Cependant, les dynamiques internes au Maroc, notamment les tensions entre l’opposition parlementaire et le gouvernement, ainsi que les défis économiques régionaux, influencent ces relations. Cette analyse intègre les informations fournies sur l’opposition marocaine, les engagements économiques avec l’Égypte, et les développements politiques, en s’appuyant sur les sources disponibles jusqu’au 5 mai 2025.


1. Contexte géopolitique des relations Égypte-Maroc

a. Fondements stratégiques

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  • Convergence diplomatique : L’Égypte soutient le Maroc sur la question du Sahara occidental, comme illustré par son retrait des exercices militaires algériens en mai 2025 en raison de la participation du Polisario. Ce geste renforce l’axe Le Caire-Rabat face à l’Algérie, qui soutient le Polisario.
  • Partenariats économiques : Les deux pays cherchent à diversifier leurs économies et à réduire leur dépendance aux partenaires traditionnels (UE, États-Unis). Le Maroc, avec son hub portuaire de Tanger Med, et l’Égypte, avec le canal de Suez, visent à devenir des plateformes logistiques régionales.
  • Soft power et stabilité : Selon le classement 2025 de Brand Finance, l’Égypte (38e) devance le Maroc (50e) en influence culturelle, mais les deux pays promeuvent une image de stabilité dans une région volatile, renforçant leur attractivité pour les investissements étrangers.

b. Défis régionaux

  • Rivalité Maroc-Algérie : La tension persistante entre le Maroc et l’Algérie complique les relations régionales. L’Égypte, bien que proche du Maroc, maintient des liens pragmatiques avec Alger pour des raisons énergétiques, ce qui limite parfois son engagement total envers Rabat.
  • Concurrence économique : Le Maroc et l’Égypte rivalisent dans des secteurs comme le tourisme et l’automobile, bien que leur coopération économique vise à surmonter ces divergences.

2. Dernières nouvelles et signature de nouveaux accords

a. Forum égypto-marocain de l’investissement et du commerce (3-5 mai 2025)

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  • Contexte : Une délégation marocaine, conduite par le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, s’est rendue au Caire pour ce forum, visant à renforcer les partenariats stratégiques. Le président du Conseil d’Affaires Maroc-Égypte a plaidé pour une approche basée sur la « confiance, la complémentarité et la planification à long terme ».
  • Objectifs économiques :
    • Augmentation des exportations marocaines : Le Maroc ambitionne d’atteindre 500 millions de dollars d’exportations vers l’Égypte d’ici 2026, contre 52 millions en 2023. Les secteurs prioritaires incluent l’automobile (objectif de 8 000 voitures exportées en 2026) et le textile (multiplication par six des exportations de vêtements, de 2,5 millions à 500 millions de dollars).
    • Ligne maritime directe : Les discussions incluent la création d’une ligne maritime pour réduire les coûts logistiques et équilibrer la balance commerciale, actuellement déficitaire pour le Maroc (déficit de 880 millions de dollars en 2023, avec 900 millions d’importations égyptiennes contre 52 millions d’exportations marocaines).
  • Défis : Le déficit commercial reflète une faiblesse structurelle dans la capacité du Maroc à pénétrer le marché égyptien, aggravée par des restrictions passées sur les importations égyptiennes (notamment automobiles). L’Égypte s’est engagée à faciliter l’accès de produits marocains, mais les résultats restent à concrétiser.

b. Absence d’accords formels signés récemment

  • Précision : Bien que le forum ait renforcé les discussions, aucun accord formel n’a été signé en mai 2025. Un accord-cadre commercial, conclu en février 2025 entre les ministres du Commerce des deux pays, sert de base aux négociations actuelles, mais il n’a pas encore débouché sur des engagements concrets.
  • Contexte régional : L’Égypte a signé d’autres accords récents, comme un contrat de 50 ans avec AD Ports Group (Émirats arabes unis) pour une zone logistique à Port-Saïd, mais aucun équivalent bilatéral avec le Maroc n’est mentionné.

3. Développements politiques internes au Maroc

a. Mouvement de l’opposition parlementaire

  • Motion de censure : Les quatre partis d’opposition (Mouvement populaire, USFP, PPS, PJD) envisagent de déposer une motion de censure contre le gouvernement d’Aziz Akhannouch, en place depuis octobre 2021. Cette initiative, la première sous la constitution de 2011, reflète le mécontentement face à l’incapacité du gouvernement à tenir ses promesses, notamment la création d’un million d’emplois et la reconstruction des zones touchées par le séisme de Haouz en 2023.
  • Obstacles : La motion nécessite le soutien d’un cinquième des députés (79 sur 395) pour être déposée, un seuil atteignable. Cependant, son adoption exige une majorité absolue, improbable étant donné la domination de la coalition gouvernementale (RNI, PAM, Istiqlal). Historiquement, des motions similaires en 1964 et 1990 ont échoué à renverser le gouvernement, mais ont servi à marquer des points politiques.
  • Suspension des questions au gouvernement : L’opposition a suspendu une semaine de questions au gouvernement en raison de l’obligation des présidents des groupes parlementaires de se rendre en Mauritanie pour une assemblée parlementaire. Cette absence a retardé une session prévue pour enquêter sur la responsabilité politique du gouvernement, initialement proposée en avril 2024 mais non concrétisée faute d’accord entre les partis d’opposition.

b. Contexte de la contestation

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  • Promesses non tenues : L’opposition critique le gouvernement pour son échec à créer un million d’emplois, augmenter les salaires, réduire la pauvreté, soutenir les personnes âgées et promouvoir l’égalité des genres. Le chômage a atteint 13,1 % en 2024, exacerbé par des pertes d’emplois agricoles dues à la sécheresse.
  • Séisme de Haouz : La lenteur de la reconstruction des zones dévastées par le séisme de 2023, malgré un plan de 120 milliards de dirhams sur cinq ans, alimente les critiques. Les fonds collectés via l’Earthquake Fund (20 milliards de dirhams) n’ont pas suffi à répondre aux besoins immédiats.
  • Répression médiatique : La liberté de la presse est sous pression, avec l’arrestation de journalistes comme Hamid Mahdaoui (novembre 2024) et Fouad Abdelmoumni (octobre 2024). L’opposition dénonce une « interdiction de la salle de presse » au Parlement, limitant la couverture des débats critiques.

4. Implications géopolitiques

a. Impact des tensions internes marocaines

  • Stabilité politique : La motion de censure, bien que symbolique, pourrait fragiliser l’image de stabilité du Maroc, un atout clé pour attirer les investissements étrangers, notamment égyptiens. La domination de la monarchie, qui contrôle les grandes décisions (ex. normalisation avec Israël en 2020), limite l’impact réel de l’opposition, mais les critiques publiques pourraient compliquer les réformes économiques.
  • Engagements économiques : Les promesses non tenues, comme la création d’emplois, contrastent avec les ambitions d’exportation vers l’Égypte. Le gouvernement mise sur des secteurs comme l’automobile (500 000 voitures exportées en 2023, principalement vers l’UE) et le textile pour pénétrer le marché égyptien, mais les tensions internes risquent de détourner l’attention des priorités commerciales.

b. Relations Égypte-Maroc

  • Déficit commercial : Le déficit de 880 millions de dollars en 2023 souligne l’urgence de rééquilibrer les échanges. Le Maroc a restreint les importations égyptiennes (notamment automobiles) pour protéger son marché, mais cherche désormais à exporter massivement vers l’Égypte, une stratégie qui dépend de la levée des barrières douanières égyptiennes.
  • Coopération régionale : La ligne maritime directe, si mise en œuvre, pourrait intégrer les deux économies dans les corridors méditerranéens, renforçant leur rôle comme hubs logistiques. Cependant, l’Égypte doit concilier ses engagements envers le Maroc avec ses relations avec d’autres partenaires maghrébins, comme la Tunisie et l’Algérie.
  • Soutien diplomatique : Le retrait égyptien des exercices algériens en mai 2025 renforce l’axe Égypte-Maroc, mais l’Égypte doit éviter d’aliéner l’Algérie, un fournisseur clé de gaz.

5. Conclusion

Les relations Égypte-Maroc sont en phase de renforcement, portées par le Forum égypto-marocain de mai 2025 et des ambitions d’exportation marocaines (500 millions de dollars d’ici 2026, via l’automobile et le textile). Cependant, aucun accord formel n’a été signé récemment, les discussions s’appuyant sur un cadre établi en février 2025. Au Maroc, l’opposition parlementaire, frustrée par l’échec des promesses gouvernementales (un million d’emplois, reconstruction post-séisme), prépare une motion de censure, retardée par un voyage en Mauritanie. Ces tensions internes pourraient nuire à la capacité du Maroc à concrétiser ses ambitions économiques avec l’Égypte, bien que la domination monarchique garantisse une certaine stabilité. Pour approfondir les détails sur d’éventuels accords ou sur l’évolution de la motion de censure, une recherche en temps réel peut être effectuée.

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