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La guerre des sables, un traumatisme oublié ?
Remontons le temps jusqu’en 1963. L’Algérie vient juste de gagner son indépendance contre la France, et bam, le Maroc frappe. Hassan II, le roi marocain, revendique des bouts de désert algérien – Tindouf, Béchar – en disant : ‘C’est à nous, la France nous a volés.’ Les combats éclatent dans ce qu’on appelle la guerre des Sables. Des centaines de morts, des oasis disputées, et une humiliation pour l’Algérie, encore fragile. Le cessez-le-feu arrive vite, mais la blessure ? Elle reste. Pour beaucoup d’Algériens, c’était une trahison d’un voisin censé être un frère maghrébin. Alors, est-ce que cette guerre a laissé une cicatrice qui explique pourquoi Alger dit non au Maroc aujourd’hui ?
Le Sahara occidental, un nouveau champ de bataille
Passons à 1975 : l’Espagne quitte le Sahara occidental, et le Maroc lance sa fameuse Marche verte pour s’emparer du territoire. L’Algérie, elle, choisit de soutenir le Front Polisario, qui veut un Sahara indépendant. Fast-forward à 2007 : le Maroc propose un plan d’autonomie – le Sahara reste marocain, mais avec plus de libertés locales. Réaction algérienne ? Un gros NON. Officiellement, Alger dit : ‘C’est une occupation, les Sahraouis doivent voter pour leur avenir.’ Mais au fond, certains murmurent : ‘Et si c’était une revanche contre le Maroc ?’ La guerre des Sables aurait-elle rendu l’Algérie allergique à tout ce qui vient de Rabat ?
Rancune ou stratégie ? Le vrai débat
Alors, est-ce que le refus algérien du plan d’autonomie, c’est juste une vieille rancune de 1963 ? Pas si simple. Oui, la guerre des Sables a créé une méfiance énorme. L’Algérie a vu le Maroc comme un voisin prêt à mordre dès qu’elle a le dos tourné. Mais creusons plus loin : aujourd’hui, c’est aussi une bataille de pouvoir. Le Maroc veut dominer le Maghreb, avec le Sahara comme joyau de la couronne. L’Algérie, elle, se pose en défenseur des opprimés et refuse de plier. La guerre des Sables n’est pas la cause directe, mais elle a mis le feu aux poudres d’une rivalité qui brûle encore. Et si c’était juste une excuse pour ne pas lâcher un pouce de terrain au Maroc ?
Ce que ça dit de nous aujourd’hui
Regardez autour de vous en 2025 : les frontières entre Maroc et Algérie sont fermées, les insultes fusent, et le Sahara reste un volcan prêt à exploser. La guerre des Sables, c’était il y a plus de 60 ans, mais son ombre plane toujours. Chaque fois que le Maroc gagne un allié pour son plan – les États-Unis, la France – l’Algérie serre les dents et crie plus fort. Est-ce une question de principe, de fierté, ou d’un passé qu’on n’arrive pas à digérer ? Peut-être un peu des trois. Une chose est sûre : tant que cette rivalité dure, le rêve d’un Maghreb uni reste une utopie.