INTRODUCTION
Le Sahara occidental, cet immense territoire situé au sud du Maroc, s’étend sur environ 266 000 km² et compte une population estimée à 600 000 habitants. Il reste l’objet d’un conflit de plusieurs décennies. Ancienne colonie espagnole, il est disputé depuis 1975 entre le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Récemment, une proposition évoquée par l’ONU sur la partition du territoire a été rejetée par les deux parties. Pourquoi cette initiative ne convainc-t-elle personne ? ,
UN PROJET REJETÉ PAR LE MAROC ET LE FRONT POLISARIO
Staffan de Mistura, envoyé des Nations unies, a récemment relancé l’idée d’une partition du Sahara occidental. Ce projet proposerait de créer un État indépendant dans le sud, tout en intégrant le reste du territoire au Maroc, avec une reconnaissance internationale de sa souveraineté. Une idée jugée inacceptable par Rabat.
Le Maroc, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a réaffirmé que cette proposition entre en conflit avec la position du royaume : ‘Le Sahara est marocain et fait partie intégrante du sol national’. En effet, Rabat contrôle aujourd’hui environ 80 % du territoire, où il a investi des milliards de dollars en infrastructures.
De son côté, le Front Polisario, qui milite pour l’indépendance totale du Sahara occidental, a également rejeté en bloc cette proposition, insistant sur la nécessité d’un référendum d’autodétermination, prévu dans l’accord de cessez-le-feu de 1991 mais jamais organisé.
UN STATUT BLOQUÉ, DES POSITIONS IRRÉCONCILIABLES
Depuis la signature d’un cessez-le-feu en 1991, l’ONU tente en vain de trouver une issue diplomatique. Le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, tandis que le Front Polisario exige un référendum, une option jugée obsolète par plusieurs observateurs.
Plusieurs pays ont pris position en faveur du Maroc. Les États-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine en 2020 sous l’administration Trump, suivis par Israël et plus récemment par la France. Une décision qualifiée d’ ‘inopportune’ par l’Algérie. Actuellement, plus de 30 pays ont ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla, marquant leur soutien au Maroc.
UNE IMPASSE DIPLOMATIQUE
Antonio Guterres lui-même admet que les progrès sont difficiles et que la situation devient plus urgente que jamais. Dans son dernier rapport, il appelle à une solution juste et mutuellement acceptable. L’ONU dépense chaque année environ 60 millions de dollars pour maintenir la MINURSO, sans avancées concrètes.
En attendant, la MINURSO, la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, voit son mandat prolongé jusqu’en 2025, sans perspective concrète de résolution. En parallèle, le Maroc continue de développer ses infrastructures dans la région, avec des investissements dépassant les 8 milliards de dollars depuis 2015.
Le conflit du Sahara occidental semble plus que jamais enlisé dans une impasse. D’un côté, le Maroc, qui ne cédera rien sur sa souveraineté. De l’autre, le Front Polisario et l’Algérie qui revendiquent l’autodétermination. L’ONU, elle, peine à trouver une solution acceptable pour tous. L’avenir de ce territoire reste donc incertain. Et vous, qu’en pensez-vous ? Partagez votre avis en commentaires.