Les relations entre la France et l’Algérie ont connu une détérioration notable au cours de l’année écoulée. Plusieurs événements ont contribué à cette situation, notamment le soutien de la France au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental en juillet 2024, qui a conduit l’Algérie à rappeler son ambassadeur à Paris.
Parallèlement, des tensions ont émergé suite à l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens accusés d’incitation à la violence sur les réseaux sociaux. L’un d’eux, expulsé vers l’Algérie, a été renvoyé en France après que les autorités algériennes ont refusé son admission, ce qui a été perçu par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, comme une tentative d’humiliation de la part de l’Algérie.
Dans ce contexte de relations tendues, l’ambassade de France en Algérie a publié en février 2025 des données détaillées sur l’aide publique au développement (APD) accordée à l’Algérie pour l’année 2022. Selon ces informations, la France a consacré 132 millions d’euros à l’Algérie en 2022, répartis principalement entre le ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur (121 millions d’euros pour les bourses des étudiants algériens en France) et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (8,5 millions d’euros pour les programmes de coopération culturelle et scientifique).
Cette publication vise à clarifier la destination de ces fonds, souvent mal comprise, en soulignant que ces montants ne sont pas versés directement au gouvernement algérien, mais sont destinés à financer des programmes spécifiques bénéficiant aux étudiants et aux projets de coopération. Cette transparence intervient dans un contexte où certaines voix en France, notamment au sein de l’extrême droite, ont avancé des chiffres erronés concernant le montant de l’aide française à l’Algérie, alimentant ainsi des tensions supplémentaires entre les deux pays.
En résumé, la publication de ces données par la France semble être une démarche visant à apaiser les tensions actuelles en fournissant une image précise et transparente de l’aide apportée à l’Algérie, tout en répondant aux critiques internes sur la nature et l’ampleur de cette assistance.