Dans une dynamique diplomatique accélérée, les États-Unis réaffirment avec force leur reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, tout en restructurant profondément les équilibres régionaux. Ce repositionnement stratégique s’est cristallisé autour de Massad Boulos, conseiller spécial de Donald Trump pour les affaires africaines, qui a multiplié les prises de parole médiatiques en l’espace de 48 heures.
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Massad Boulos nuance puis réaffirme la position américaine
Dans une première entrevue accordée à la chaîne Al Arabiya, Boulos a indiqué que « la solution ne saurait être envisagée sans la participation de l’Algérie », reconnaissant ainsi l’implication régionale de ce pays dans le conflit. Cette déclaration semblait introduire une inflexion vers une approche plus inclusive, sans pour autant remettre en cause la ligne américaine.
Mais dès le lendemain, dans une nouvelle interview exclusive sur la chaîne Medi1 TV, il a rectifié le tir en réaffirmant que « le soutien des États-Unis au plan d’autonomie marocain est ferme, sans équivoque, et constitue la seule base crédible pour un règlement durable ». Ce double discours, maîtrisé, illustre la volonté américaine de tenir compte des équilibres géopolitiques tout en verrouillant le fond du dossier sur la base du projet marocain.
L’accord Maroc-Israël : une clé géopolitique majeure
Cette fermeté américaine ne peut être dissociée du deal diplomatique de décembre 2020, dans lequel la reconnaissance par le Maroc de l’État d’Israël s’est accompagnée d’une reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Cet échange de reconnaissances a produit un alignement inédit des intérêts stratégiques entre Rabat, Washington et Tel Aviv.
Le Maroc, désormais appuyé par un lobby influent aux États-Unis et en Israël, s’appuie sur cette triple alliance pour imposer sa vision du règlement du conflit. Plusieurs figures politiques et groupes de pression à Washington plaident désormais pour une solution « réaliste », ce qui exclut toute hypothèse de référendum et conforte l’idée que le plan marocain est la seule option encore sur la table.
Une évolution spectaculaire côté Polisario
Dans un développement inédit, le chef du Front Polisario a, pour la première fois, reconnu que le plan d’autonomie proposé par le Maroc fait désormais partie des pistes à considérer. Cette déclaration, prononcée hier, constitue une rupture avec la ligne de refus systématique adoptée jusqu’ici. Bien qu’il ne l’ait pas validé comme option préférée, ce simple glissement sémantique représente un tournant politique majeur, suggérant une prise de conscience des réalités géopolitiques actuelles et des équilibres de pouvoir.
Une recomposition régionale autour du Maroc
Ce contexte transforme fondamentalement les rapports de force. En intégrant l’Algérie dans la réflexion sans lui donner un droit de veto, en mobilisant le soutien israélo-américain et en provoquant une ouverture chez le Polisario, le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, redessine le paysage diplomatique du Maghreb.
Les États-Unis ne se contentent plus de soutenir le Maroc : ils en font le pilier central de leur politique nord-africaine, reléguant la France, l’Espagne et même l’ONU à un rôle d’observateur.
Conclusion : Le plan d’autonomie marocain s’impose comme la solution de référence
Alors que le soutien américain se renforce, que les acteurs historiques s’effacent, et que même les positions du Polisario commencent à évoluer, tout indique que la solution au conflit du Sahara occidental ne sortira pas du cadre tracé par Rabat. Dans ce jeu diplomatique complexe, le Maroc apparaît comme l’acteur le plus cohérent, le mieux soutenu et le plus préparé à imposer une paix durable, sous l’égide d’un partenariat stratégique avec Washington et Tel Aviv.
Mais quelle que soit l’issue diplomatique, il ne faut jamais oublier l’aspect profondément humain du conflit. Le peuple sahraoui mérite, après des décennies d’exil, de division et de souffrance, de retrouver une dignité de vie, des conditions humaines, et l’espérance d’un avenir stable. Trop longtemps, les populations sahraouies ont été prises en otage par les décisions des politiques. Plusieurs dirigeants se sont succédé sans jamais proposer de changement réel.
Une acceptation du plan marocain et un retour sur les terres natales permettraient enfin à ce peuple de revivre, de reconstruire, et de retrouver sa place dans la paix.