Trump Exerce une pression sur la Tunisie pour isoler l’Algérie et pousser les ccords d’Abraham

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Le 28 mars 2025, Donald Trump, président des États-Unis, a marqué les esprits lors du dîner d’Iftar à la Maison Blanche, organisé pour célébrer le Ramadan. Devant un public composé de leaders musulmans, de diplomates et de responsables américains, il s’est adressé directement à Bill Bazzi, le nouvel ambassadeur en Tunisie, en déclarant : « Une tâche importante vous attend en Tunisie, et beaucoup attendent avec impatience votre arrivée là-bas pour régler la situation et faire avancer les accords d’Abraham, qui ont été bloqués pendant la présidence de Biden. » Ces mots traduisent une intention limpide : Trump est déterminé à relancer les accords d’Abraham et à imposer une pression stratégique sur la Tunisie pour qu’elle normalise ses relations avec Israël.

Le message s’inscrit dans une vision géopolitique bien rodée. Les accords d’Abraham, lancés en 2020 sous son premier mandat, ont déjà permis des rapprochements historiques entre Israël et des nations comme le Maroc. Après une pause sous Joe Biden, qui avait d’autres priorités entre 2021 et 2025, Trump revient avec une ambition affirmée : élargir ce cercle. La Tunisie, fragilisée par une crise économique et une instabilité politique sous Kaïs Saïed, est une cible prioritaire. En nommant Bazzi, un fidèle d’origine arabo-américaine, Trump envoie un signal clair : il compte sur des leviers concrets – aides financières, pressions diplomatiques, voire coopération sécuritaire – pour plier Tunis à sa volonté.

Le contexte régional amplifie la portée de cette stratégie. Le Maroc, déjà aligné sur les accords, prospère grâce à son partenariat avec Israël, tandis que l’Algérie, inflexible dans son rejet de la normalisation, risque de se retrouver marginalisée si la Tunisie cède. Trump exploite cette division maghrébine pour renforcer un axe pro-américain, tout en consolidant son image auprès des musulmans américains, qu’il a salués pour leur soutien en 2024. L’Iftar devient ainsi une tribune à double tranchant : un geste de reconnaissance interne et une offensive internationale.

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La Tunisie, cependant, est un défi de taille. Sa population, profondément attachée à la cause palestinienne, s’opposerait à tout rapprochement avec Israël. Kaïs Saïed, retranché dans un discours nationaliste, dépend par ailleurs de l’Algérie pour son approvisionnement en gaz. Mais Trump ne recule pas devant les obstacles : son succès avec le Maroc, obtenu en échange de la reconnaissance du Sahara occidental, montre qu’il mise sur des deals pragmatiques pour l’emporter.

L’allocution de Trump à l’Iftar n’est pas une simple formalité : c’est un ordre de mission. La Tunisie est sommée de rejoindre les accords d’Abraham, sous peine de pressions croissantes. Que pensez-vous de cette approche : Trump parviendra-t-il à imposer sa vision à un Maghreb fracturé, ou son insistance risque-t-elle de raviver les tensions dans la région ?

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